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LE CHANT DE LA FILLE DU SOLEIL partie 2

luyued 发布于 2011-03-21 06:06   浏览 N 次  
Un printemps, de fortes crues se produisirent. Les lacs, les ruisseaux, les rivières sortirent de leur lit. Il advint que la femme de Njavvis ne put rejoindre les terres de p^ature où ses rennes l'avaient devancée.Elle se retrouva ainsi presque sans moyens de subsistance. sa fille adoptive tenaillée par la faim réclamait à manger à grands cris. Le garcon qui savait sa camarade de jeux souffrir de la misère, subtilisa un morceau de viande dans les réserves d'Attjis et se faufila vers la tente de Njavvis; puis, au moyen d'une ficelle, il déposa la viande dans une marmite garnie de quelques misérables raclures d'écorce, qui se trouvait sur le feu.La mère Njavvis, voyant son visage se refléter dans l'eau s'écria: - Mon fils!-Suis-je ton fils? lui demanda t'il.-Suis-moi jusqu'à la source, nous pourrons nous y contempler.Arrivés à la source, ils s'y mirent. Pour s^ur tu es ma mère! s'écria t'il en l'étreignant. Elle lui raconta alors comment, pendant son enfance, il fut acquis par fourberie, puis enlevé de force.-Ce n'est que justice qu'un voleur d'enfant soit tué! s'écria t'il. Il s'en retourna chez Attjis, se jeta sur elle et la tua.Le troupeau d'Attjis n'eut pas plus de chance, car à sa mort, il se transforma en grenouilles et autres batraciens. On raconte aussi à propos d'Attjis qu'elle fut engrossée par le vent du Nord et mit au monde un fils, Atsits. Il était violent et amer comme son père, railleur, envieux et rusé comme sa mère. Il était si méchant avec les rennes qu'en proie à la colère, il leur cassa les bois. A la fin il se gaussa de son grand-père maternel, la lune, qui était plus p^ale que le soleil; c'est pourquoi on l'expédia sur la lune, et il s'y trouve toujours depuis.Comme sceau éternel d'infamie pour sa méchanceté envers les rennes, il se trouve là-haut avec un bois de renne arraché dans la main; et pour le punir, il tient la tête arrachée dans l'autre main. Quiconque à des bons yeux peut d'ailleurs le constater. Le troupeau de Njavvis s'agrandit. Son fils et elle ne suffirent plus pour garder ce cheptel toujours croissant. La fille appartenant aussi au monde des humains, on la prit alors comme aide, mais le troupeau continua à s'agrandir. A la fin, il ne purent plus transhumer et attacher les bêtes lorqu'elles avaient brouté.Les hommes se mutiplièrent, la viande ne suffit plus pour tout le monde, mais le ma^itre des cieux, lors de la période bienheureuse où le lait coulait dans les rivières, en avait mis un peu de c^oté.Il le ressortit alors, le répartit parmi les rennes femelles et ordonna aux garcons et aux filles de se dégourdir les membres et les pieds par des sauts, de travailler dur afin de se soutenir les uns les autres et diriger ainsi vers la kota les nouvelles sources de lait jaillissantes.C'ets ainsi ques les hommes apprirent à traire. Le lait étant un présent des ma^itres des cieux, il faut prendre garde de ne pas le gaspiller. Les rennes grandirent et, comme ils vagabondaient, ils devinrent sauvages et farouches. C'est en vain que les garcons et les filles purs et radieux, tentèrent de retenir les animaux: mais ce n'était plus possible.Puis un beau jour, le chien apparut sur terre et offrit ses services aux hommes. Il regroupa les rennes, partit à la recherche de ceux qui étaient égarés, et les protégea des bêtes sauvages. Il devint ainsi le meilleur ami de tout le peuple sami et son fidèle serviteur. La bonne Njavvis, sage fille du soleil, vécut très longtemps. Quand elle sentit l'heure de la mort s'approcher, elle demanda à être enterrée sur la plus haute cime des montagnes, afin de pouvoir surveiller les moeurs des garcons et des filles, des hommes et des femmes.Elle mourut de sa belle mort et fut portée solennellement sur la montagne que l'on appelle toujours depuis, le pic de la fille du soleil. Sa tombe est encore verte sur la montagne, mais elle-même ne s'y trouve plus; son ^ame plane aux quatre coins du pays sami, empruntant des formes pures et magnifiques. La fille du soleil est ainsi la mère adoptive des Lapons et leur déesse tutélaire bienfaisante; ils s'appellent d'ailleurs eux-même le peuple vivant du c^oté du soleil.
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